jeudi 21 février 2008

Le New York Times attaque John McCain


Alors que les victoires aux primaires républicaines s'enchaînent pour John McCain, le New York Times jeudi 21 février, s'attaque à la moralité du candidat.

Dans un article à l'intitulé l'ambiqué « Pour McCain, la confiancedans sa propre éthique pose problème » ( En anglais « For McCain, Self-Confidence on Ethics Poses Its Own Risk ») , cinq journalistes accusent le Sénateur de l'Arizona d'avoir une relation trop « proche » avec une lobbyiste Vicki Iseman. Celle-ci aurait été vu a plusieurs reprises en sa compagnie dans des évènements publics.

Des membres de l'équipe de campagne de John McCain ont demandé à ce que le candidat prenne ses distances avec Mme Isemann. Celle-ci travaille pour des compagnies de télécommunication qui ont cherché à recevoir l'aval dela Federal Communications Comission (FCC), pour pouvoir investir dans plusieurs chaînes locales. Aux Etats-Unis les règles pour éviter les monopoles télévisuels sont très strictes. Apparemment « Mme Iseman aurait écrit à ses clients qu'elle avait fait passer une demande de soutien auprès du personnel de McCain » écrit le New York Times. Le président de la FCC a reçu deux lettres de John McCain qu'il aurait « rejeté avec véhémence» note le quotidien. Les conseillers de John McCain a dénoncé dans un communiqué « une campagne de dénigrement ». Le problème pour John McCain est qu'il s'est construit une réputation d'intégrité vis à vis des lobbies lors de son affrontement pour l'investiture avec Georges W. Bush en 2000. Dans les années quatre-vingt, il avait échappé de justesse aux déflagrations du scandale Keating où des sénateurs étaient allé en prison pour avoir empêché des organismes de régulation bancaire d'effectuer des enquêtes sur cette banque qui avait coûté plus de trois milliards de dollars.

McCain – Obama : le duel


Le « naïf » contre « l’homme du passé ». Le combat à la présidentielle américaine commence entre le candidat Démocrate, Barack Obama, et le candidat Républicain, John McCain, alors qu’ils n’ont pas encore été officiellement élu à la tête de leurs partis respectifs.

Sans le nommer directement, le sénateur de l’Arizona, John McCain, qualifie le message du candidat Démocrate d’« éloquent mais creux ». Le candidat Républicain, 71 ans, reproche à son adversaire son immaturité, « nous courrons de grands risques sous la direction confuse d’un candidat peu expérimenté ». Après avoir salué ses services rendus à la nation, M. Obama, 46 ans, se détache de M. McCain en déclarant que ce dernier représente « la politique d’hier, et nous, nous voulons être le parti de demain ».

Mercredi 20 février, ça recommence. Cette fois la bataille se déplace sur le front de la sécurité nationale. John McCain a accusé son adversaire d’être « naïf » concernant sa volonté de bombarder des sites d’Al-Qaïda au Pakistan. Le président Républicain veut faire de la sécurité nationale l’un des « thèmes majeurs » de la campagne présidentielle.

M. Obama a rétorqué que malgré son inexpérience, il n’a pas soutenu la guerre « imprudente » en Irak, « cela nous a détourné de la bataille qu’il était nécessaire de gagner en Afghanistan contre Al-Qaïda ». Le candidat Démocrate a également dénoncé que « John McCain a déjà promis de mener pendant quatre ans supplémentaires la même politique que George W. Bush ».

jeudi 14 février 2008

Obama en tête


La tornade Barack Obama a encore balayé trois Etats mardi 12 février lors des primaires du Potomac. Le Sénateur de l'Illinois a remporté haut la main la Virginie, le Maryland et le District de Columbia. Il confirme ainsi son avance entamée le week-end dernier sur sa rivale Hillary Clinton. Samedi, il avait remporté quatre Etats d'un coup. Dans le Potomac, d’après un décompte de l’AFP, ses scores sont sans appel : 64 % en Virginie contre 35,5 % pour Hillary Clinton ; 59 % contre 37 % dans le Maryland et 75 % contre 24 % dans l'Etat de Washington.
Mauvaise passe pour Mme Clinton, Barak Obama a conquis, cette fois, une bonne part de l'électorat de sa rivale, principalement le vote des femmes (58 % contre 43 % pour Hillary Clinton) et le vote blanc (48 % pour lui, 51 % pour elle). Selon des sondages, les jeunes et les personnes âgées auraient voté majoritairement pour Obama. Il est aussi majoritaire parmi l'électorat indépendant.


Celui que l'on peut désormais qualifier de leader du camp Démocrate bénéficie actuellement de 1.259 délégués contre 1.210 pour l'ex-first lady. Barack Obama a toutefois assuré que « ce mouvement ne s'arrêterait pas » et que « le chemin serait encore long à parcourir ». Il compte bien sur l'Etat du Wisconsin et sur son île natale, Hawaï, pour lui fournir d'autres victoires.

Mercredi, il a par ailleurs renouvelé ses attaques envers Hillary Clinton et le leader du parti Républicain, John McCain, les accusant d'être, en partie, responsables de la situation économique du pays.

Barack Obama tacle ses adversaires sur l'économie

L'économie s'impose dans la campagne présidentielle. Le candidat démocrate Barack Obama, fort de huit victoires consécutives, passe à l'attaque. Il reproche à sa rivale, la sénatrice de New York, Hillary Clinton, et à son adversaire républicain le sénateur de l'Arizona, John McCain, leurs positions en faveur de la guerre en Irak. Une guerre aux conséquences économiques lourdes pour les Américains qui payent déjà le prix d'une fragilité économique nationale.

Barack Obama a déclaré le 13 février qu'en tant que président, il dépenserait 210 milliards de dollars pour la création d'emplois dans le bâtiment et dans l'industrie environnementale. Hillary Clinton a contre-attaqué en décrédibilisant le plan santé proposé par Barack Obama qui laisserait 15 millions d'Américains sans couverture sociale. De son côté, John McCain a déploré le manque de "précisions" dans l'attaque de son adversaire Démocrate.

McCain ne peut pas !

La vidéo de campagne de Barak Obama « Yes, we can » a fait des émules. Depuis quelques jours « No, you can’t », une parodie du clip, a déjà enregisté quatre millions de visites sur YouTube.
« No you can’t » reprend les citations et autres questions posées par McCain. Et la réponse à chaque fois ? « Non, tu ne peux pas ». Bien sûr.

Je peux rentrer d’Irak ? Est-ce que j’arriverai à payer mon loyer ? Je suis homo : est-ce que je peux me marier ? Pour les démocrates, le portrait du Sénateur de l’Arizona, est celui d’un homme que cela ne dérangerait pas de rester en Irak pour 10.000 ans, s’il le fallait.

Pour la première fois sur le blog Barely Political (lien : http://www.barelypolitical.com/), le clip montre comment la campagne d’Obama commence à prendre McCain comme cible. De nouvelles versions, plus ou moins dans le même esprit, commencent à circuler. On attend la riposte de McCain…

John McCain s’impose sans surprise



John McCain creuse encore l’écart. Le sénateur républicain de l’Arizona a remporté sans difficulté "les primaires du Potomac" (Virginie, Maryland et Washington) le mardi 12 février. Selon un décompte de l’AFP du lendemain, le « héros » de la guerre du Vietnam aurait 797 délégués sur les 1 191 nécessaires à la nomination.


Néanmoins, McCain se garde de crier victoire trop vite. En effet, son principal adversaire, Mike Huckabee, le pasteur évangéliste et ancien gouverneur de l’Arkansas, fait toujours de la résistance. Il a réalisé un score honorable en Virginie (41% contre 50% pour McCain). Malgré ses victoires, McCain redoute que la frange la plus conservatrice du parti républicain et les Chrétiens évangélistes lui préfèrent Huckabee. La primaire de Virginie a montré l’engouement des républicains conservateurs pour le pasteur.


McCain doit donc séduire les plus irréductibles pour s’assurer, au-delà de l’investiture, une éventuelle victoire à la présidentielle de novembre. Les collaborateurs de John McCain, eux, restent confiants à l’approche des primaires du 4 mars qui auront lieu en Ohio, à Rhode Island, au Texas et au Vermont. Ils estiment qu’à cette occasion, leur candidat pourrait s’assurer la nomination.

Mme Clinton peine à obtenir le vote latino




Hillary Clinton est de nouveau dans la tourmente. L'archevêque de San Antonio (Texas) José Gomez a annoncé, mercredi 13 février, qu'il s'opposait à la venue de la Sénatrice dans l'Université Catholique Sainte-Marie. Il dénonce sa position en faveur du droit à l'avortement et de la recherche sur les cellules-souches. « Il est clair que les positions passées de la Sénatrice Clinton (…) ne sont pas en accord avec les enseignements de l'Eglise Catholique » a t-il expliqué dans une déclaration rendue publique sur son site.

La nouvelle tombe d'autant plus mal pour Hillary Clinton que sa campagne est en perte de vitesse. Elle a perdu les primaires démocrates du Potomac le mardi 12 février. Elle est également donnée perdante dans les sondages des Etats du Wisconsin et d'Hawaï (source : realclearpolitics).

Bien que les sondages penchent en sa faveur pour les primaires du Texas, le 4 mars prochain, elle risque de se mettre à dos les électeurs latinos si la hiérarchie catholique poursuit ses attaques. La population hispanophone joue pourtant un rôle majeur dans les primaires Démocrates du Texas. Hillary à déjà mobilisé toute son attention sur ce gros Etat qui compte 228 délégués. Sans oublier que sa directrice de campagne Patti Solis Doyle est une descendante d'immigrés mexicains, le cocktail pourrait devenir explosif pour Hillary Clinton.